LES CHINOIS
Les Chinois sont appelés ainsi parce qu'ils sont périlleux, en tant que jaunes.
Les Chinois sont extrêmement nombreux. On peut évaluer leur nombre à beaucoup. Lors d'une récente émission radiophonique fort bien documentée de France-Culture, le docteur Fournier, professeur de littérature française et de sociologie appliquée à l'université des langues étrangères de Pékin, a donné le chiffre exact de la population chinoise au dernier recensement de 1980. Malheureusement, je n'écoute que FIP ou Radio 7, et les radios libres qui ont désormais le droit d'émettre dans un rayon de cinq kilomètres autour de la maison de M. Fillioud, pour qu'il puisse vérifier lui-même qu'elles ne disent pas des conneries antisocialistes.
Penchons-nous sur un Chinois moyen. C'est facile. Le Chinois moyen est tout petit. Qu'observons-nous? Le Chinois moyen est exactement comme un Japonais. On ne peut absolument pas distinguer un Japonais d'un Chinois. C'est vraiment pareil.
Lors de la récente visite du Premier ministre japonais en Chine, le chef du protocole nippon a baisé le maire de Pékin dans les chiottes du Royal Bolchevick Hôtel de la capitale chinoise. « Je croyais que c'était ma femme», a-t-il déclaré de bonne foi. « Nous nous ressemblons beaucoup, nous autres Jaunes », a-t-il ajouté avant de se faire hara-kiri, 10, rue des Trois-Portes.
J'allais oublier de vous dire qu'il y a deux sortes de Chinois. En fait, j'ai du mal à fixer mon attention sur le problème chinois car, à l'heure où j'écris ces lignes, Bo Derek et Dominique Sanda s'embrassent à bouche mordante, nues et mouillées sur le sable blond de cet îlot brûlant des Baléares où nous cachons notre amour loin de l'effervescence de la ville, et leur beauté me trouble infiniment et je les aime follement malgré leur mythomanie et leurs grains de beauté n'importe où.
Les deux sortes de Chinois sont : les Chinois communistes, qui mangent les enfants, et les Chinois nationalistes, qui mangent des conserves Saupiquet, si ça se trouve.
Comment reconnaître un Chinois nationaliste d'un Chinois communiste? C'est impossible. On dirait des Japonais.
Jusqu'à la fin du siècle dernier, les Chinois portaient des robes avec des grandes manches qui traînaient dans la soupe. Mais aujourd'hui ils mangent avec des braguettes.
En résumé, on peut dire que c'est le pantalon qui distingue l'Homme de la bête.